Cet article remet en cause l’idée d’une impunité « quasi-totale » parmi les forces armées congolaises en présentant une série de pratiques punitives et réparatrices ayant lieu hors du cadre de la justice militaire. Il analyse les différents mécanismes et logiques qui informent les pratiques « informelles » et « formelles » de la justice et explore comment ces pratiques sont vues et lues tant par les civils que les militaires, surtout par rapport à leur « in/formalité » et la façon dont elles « rendent la justice ». Cela permet de conclure que les différences entre justice « formelle » et « informelle » sont, à plusieurs égards, davantage une question de degré que de nature.